L'article du Atlantic Council de l’auteur Samir Bennis examine les dynamiques complexes de la rivalité entre l'Algérie et le Maroc, en particulier en ce qui concerne la question du Sahara occidental. Depuis plus de quarante ans, l'Algérie soutient activement le Front Polisario, un mouvement séparatiste sahraoui, pour empêcher le Maroc de résoudre ce conflit territorial. Cette stratégie vise à freiner le Maroc dans sa quête de domination régionale.
La rivalité entre le Maroc et l'Algérie a pris une nouvelle dimension lorsque le Maroc a intégré l'Union africaine (UA). Auparavant, l'Algérie avait profité de l'absence du Maroc pour promouvoir un "agenda africain parallèle" concernant le Sahara occidental, a intensifié ses efforts pour freiner l'influence croissante de Rabat. Parmi ces initiatives, la relance en 2022 du projet de gazoduc transsaharien vise à rivaliser avec le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, ainsi que la mise en place de zones de libre-échange avec le Niger et le Mali, en réponse à l'Initiative Atlantique pour le Sahel du Maroc.
Cependant, depuis 2007, toutes les résolutions des Nations Unies concernant le Sahara occidental ont adopté une position pro-marocaine, ce qui a entravé les initiatives diplomatiques de l'Algérie. En 2020, les États-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur la région, et en 2022, l'Espagne a affiché son soutien total au plan d'autonomie proposé par le Maroc.
Source : https://www.lemag.africa/lemagazine/i/80837481/sah...