Tunis - Les tensions s'intensifient dans les oliveraies rurales près du littoral tunisien où des milliers de migrants se retrouvent bloqués en raison des politiques anti-migration en Tunisie et en Europe. Les campements de fortune se sont multipliés à mesure que la police réprimait les tentatives de traversée de la Méditerranée, provoquant des affrontements et semant la peur parmi les migrants.
Selon les estimations, entre 15 000 et 20 000 migrants se trouvent actuellement dans l'impossibilité de rejoindre l'Europe ou de rentrer dans leur pays d'origine. Cette situation a engendré une recrudescence des heurts avec les forces de l'ordre, des descentes de police et des réactions xénophobes de la part de la population locale.
L'interception systématique des embarcations par les garde-côtes tunisiens a créé un véritable embouteillage sur la côte, suscitant colère et désespoir tant parmi les migrants que parmi les habitants. Malgré l'accord d'un milliard d'euros conclu entre l'Union européenne et la Tunisie pour gérer les flux migratoires, des inquiétudes persistent quant au respect des droits de l'homme et au traitement réservé aux migrants.
Les propos controversés du président Kais Saied sur les migrants ont attisé les sentiments racistes, tandis que l'UE considère ce partenariat comme un succès, en dépit des arrestations récurrentes de journalistes et de militants en Tunisie. Cette situation met en lumière un recul démocratique et une instrumentalisation des migrants à des fins politiques, soulevant des interrogations sur l'état de la démocratie et le respect des droits fondamentaux de toutes les personnes impliquées
Source : https://www.lemag.africa/lemagazine/i/80867505/des...